Ganesh ce rondouillard composite avec son gros corps d’enfant, ses quatre bras et sa tête d’éléphant à une seule défense, sur son trône de lotus. Incontournable dès l’entrée, ce dieu bienveillant apparaît au seuil de toutes les havelis, flanqué de ses épouses Riddhi et Siddhi munies de chasse-mouches.
Et rapidement s’installe sous nos yeux un paysage sahélien, bien familier, laissant se succéder des collines de sable piquées ça et là d’acacias, dans une broussaille indéfinissable plutôt moribonde.
Quelques coulées vertes trouent par endroits le beige sablonneux de ces espaces aux tons pâles, exténués. Quelques puits en effet péniblement creusés permettent la culture de millet, arachide et lentilles.
La route sensiblement déserte mais en bon état traverse quelques villes poussiéreuses aux bâtiments plutôt délabrés. Voici quelques photos de rencontres faites aux haltes du voyage pour rythmer le temps : environ 4 heures trente de route.
Et voici dans le jour déclinant qui nous rapproche de la côte est, les tristes collines aux végétations dégradées qui ont pris la place des opulentes forêts que nous venons de traverser. Le mal est connu et grave, la cause aussi : les cultures sur brûlis après abattage (pratique du tavy). Et il n’est pas sûr que les ravenala qui colonisent désormais ces espaces soient de bons présages pour la biodiversité.