Ce projet est destiné à prolonger, élargir, amplifier, tout en les rendant plus souples, les livraisons antérieures d’ « Un Été avec les BOUBY » dont certains ont été destinataires.
Deux volets, deux pôles :
1- un Carnet de Voyage Illustré, conduit par une flânerie insatiable et une avidité gourmande d’Inconnu et de Beau, alimenté régulièrement .
2- une Galerie de Photos où viendront peu à peu, et régulièrement se déposer des photos d’Ici et d’Ailleurs. D’Ailleurs surtout. Plus de 50 ans de photographie, ça laisse des traces !
Oh ! La splendeur de la Primavera sous ces étendues lentes, taiseuses, souvent encore fondues dans les nuées mouvantes !
AUBRAC au printemps -CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps -CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps -CC BY-NC Jacques BOUBY
Et ce vert qui palpite en tous lieux, baume apaisant qui cicatrise l’oeil et le coeur. Se mettre au vert n’est plus ici une métaphore vide. Il vous enveloppe et vous pénètre de sa fraîcheur humide, « ce lit vert où la lumière pleut ».
AUBRAC au printemps, Buron des Bouats -CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps, la Domerie-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
Les arbres perdent patience et s’ébrouent dans leurs feuilles nouvelles animant les lointains de ces bouquets ronds et lumineux que l’ont ressent à l’oeil soyeux et tendres.
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
A l’intérieur des futaies aussi, dans l’ombre complice, le VERT est mis : sous la hêtraie, aigrelet, il triomphe des rousseurs de l’automne. Ce parfum vert « frais comme des chairs d’enfants » ! Euh ! Je retire ! En voila un de vers de Baudelaire qu’on ne peut plus savourer sans finir au bûcher. Triste époque.
Mais c’est le jaune qui éblouit ! De son éclat certes, mais surtout des surfaces qu’il inonde. Immenses ! Une marée luminescente à l’assaut des pentes et talus.
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
AUBRAC au printemps-CC BY-NC Jacques BOUBY
C’est à l’orée de mai, que les pissenlits, les jonquilles, les orchis, les pensées, les anémones pulsatilles, et les genêts vont grignoter, avaler entièrement même parfois, la couleurs verte de ces prairies encore désoeuvrées. Sans répit ! La couleur primaire faisant savoir haut et fort qu’elle va conquérir la couleur secondaire.
Ce sombre décor de la silhouette de la Domerie, sentinelle qui loin, même dans le brouillard épais, attire et rassure, comme elle dut le faire jadis car dressée sur les lieux les plus élevés du plateau – l’étymologie d’Aubrac venant du latin alto bracum : lieu élevé – et très vite, les pâturages alentour remplacèrent les denses, obscures et menaçantes forêts.
Domerie d’AUBRAC au couchant -CC BY-NC Jacques BOUBY
Or donc en ces temps révolus où la grande forêt primitive couvrait intégralement les terres d’Aubrac, des brigands surveillaient les mouvements de pèlerins de Compostelle qui empruntaient la Voie romaine Agrippa reliant Rodez (Segodunum) à Javols (Anderitum) pour les détrousser et souvent les massacrer. On peut voir au Roc de Campiels leur présumé site d’observation.
AUBRAC-village dans le brouillard d’hiver-CC BY-NC Jacques BOUBY
Si par une nuit d’hiver, un voyageur… pénètre en Aubrac sous un âpre brouillard, sombre et dru, transpercé par cette solitude opaque malmenée par des vents opiniâtres et exaspérants, le corps se crispe et l’âme s’inquiète…
Merci à Sarah et Gilles pour la planification de ce voyage hors norme, en fait 3 voyages distincts au Venezuela, et … en tête à tête, svp, le grand, grand luxe : le delta de l’Orénoque, Canaïma et ses Tepuys et les Llanos.
Merci à Gertrudi et Daniel qui ont avec nous arpenté sans relâche, pistes, sentes, caños, savane… toujours joviaux et attentionnés.
Avec eux nous avons circulé, aussi, la nuit, parmi les brumes tièdes, l’oreille aux aguets, le corps en attente, sursautant à tous ces froissements sauvages, perçant de nos yeux l’ombre des marais bruissants, en quête d’un frémissement de feuille dérangée, d’un imperceptible clapotis, voire d’un cri étouffé ou triomphant, déclenchant parfois un bruit d’ailes intempestif fissurant la nuit. Pas forcément rassurés, les Bouby !