Donc, il y a fort à lire ici dans ces décors sculptés dans les caissons de ces voûtes (400, en a-t-on comptés !), à la lueur du contexte et des codes du XVIè ainsi que des références antique, biblique, médiévale, humaniste. De véritables balises pour les contemporains et parfois, vrais rébus pour nous !
Château de Chambord, escalier et voûte, 2éme étage -CC BY-NC Jacques BOUBY
Chambord ! D’où que vous arriviez, au moins sur 3 des points cardinaux, surgit à l’horizon, dominant la plaine solognote, cet incroyable silhouette massive mais aérienne, d’une majesté à la fois géométrique et fantasque qui a tant nourri estampes, dessins, gravures, lithographies, peintures, photographies, cinéma. Un vrai Mythe !
Encore quelques toiles éparses, rencontrées au cours de notre flânerie : portrait d’ Erasme, … incontournable dans toute haute demeure qui se pique de culture…
Nous /vous voici à Azay le Rideau. Quel joli nom ! « Ce diamant taillé à facettes serti par l’Indre » (Balzac) est un bijou d’élégance et joyau harmonieux.
Mais oui, encore un château de femme qui reflète dans son plaisant miroir d’eau, son gracieux visage égal, dit-on, à celui de la jeune femme qui en conçut et supervisa les travaux, la belle Philippa, qui le reçut en dot de son père Antoine Lesbahi.
Château d’Azay-le-Rideau-CC BY-NC Jacques BOUBY
Cette image romantique et mièvre venue tardivement et confirmée à partir de 1845 avec le marquis de Biencourt ne peut nous dispenser de cette autre image antérieure d’une forteresse militaire médiévale fort rustre mais efficace qui a soutenu plusieurs sièges dans un passé bien tumultueux. Dressée là pour défendre le passage de l’Indre sur l’axe Chinon-Tours, villes royales. On en verra les témoins dans les éléments de la façade sud.