Mardi gras et … Papa Djab
Mardi gras, journée rouge, jour du Diable rouge, Papa Djab, figure emblématique du Carnaval.
Photographe Voyageur
Mardi gras, journée rouge, jour du Diable rouge, Papa Djab, figure emblématique du Carnaval.
On le voit, on le sent, la mise à nu est réclamée comme une dissolution de son soi social dont la société ordonnance la répression. Si le Carême est bien un adieu à la chair ( du latin carne levare ), il va de soi que les jours gras qui le précèdent sont un hymne au charnel et la célébration du bas-corporel et l’exultation du GRAS dans tous ses états. Carnaval pour granmoun !
C’est bien le lundi que le Carnaval se déploie dans toute sa dimension burlesque, subversive et transgressive et que la foule s’empare de «son» carnaval.
Déjà avant le lever du soleil, au pipiri-chantan, des groupes à pieds réveillent, tambours battants, la population des quartiers, l’incitant à les suivre pour des vidés en pyjama. A noter d’ailleurs qu’en dépit de l’interdiction officielle, un vidé en pyjama s’est déroulé le lundi gras 2022 dans les rues de Schoelcher.
Inutile de dire que l’on a amorcé tôt « la bête » par un décollage, cette première goutte d’alcool absorbée le matin à jeun qui, affirme doctement la médecine, « fait décoller la luette et provoque des expectorations fluidifiantes… » Puisqu’on vous le dit !
Mais qui est donc ce Vaval, sa Majesté Vaval ? roi du carnaval juché sur un camion-char, promené à travers la ville, qu’on accompagne et qu’on acclame pendant 3 jours et … qu’on brûle vilainement à la tombée de la nuit le mercredi des Cendres ? Comme un simple hérétique ! Sans Requiem !
C’est le Dimanche gras que l’on vient en famille fêter Carnaval car il est, ce jour là … tous publics. En temps ordinaire le Carnaval est largement annoncé par de belles et grandes affiches mais ces années consécutives de Covid n’ont guère favorisé programmes et anticipation.