CHATEAU de CHAUMONT sur LOIRE 1
Massif et trapu mais élégant, juché sur une falaise calcaire, le château de Chaumont est superbement posté en sentinelle au-dessus de la Loire surplombant le joli petit village-rue tranquille qui s’étire le long du fleuve.
Nous sommes arrivés un samedi de beau soleil et un peu effrayé par les innombrables véhicules stationnant aux bords de Loire. Comme d’habitude, le Caracol posé pour la nuit, j’enfourche mon p’tit vélo pour découvrir environs et village et tombe sur un vigneron ayant ouvert une dégustation de ses produits vineux. Je goûte, parlote, déguste et achète deux bouteilles de rouge au monsieur Tévenot Junior qui m’apprend que le lendemain dimanche, ils organisent à la propriété un pique nique (on apporte son fricot, ils offrent le vin). Si le coeur nous en dit …. J’en réfère à ma doudoue et nous tombons immédiatement d’accord pour échapper demain à la nuée encombrante du week end venue s’engouffrer dans le château.
Le lendemain, cap sur la propriété viticole de la famille Tévenot. Une trentaine de personnes étaient présentes. Nous fûmes fort informés, éclairés documentés sur le lent et précieux façonnage du divin raisin puis avantageusement humidifiés, imprégnés, imbibés du divin nectar et … finalement dûment désaltérés par Vincent, Brigitte et Daniel jusqu’au soir tombant à leur propriété.
Le lundi matin nous étions au château sous une pluie intermittente mais peinards. Au moment de franchir le pont levis de l’entrée du château arrive une masse hurlante : trois classes du primaire et leurs trois institutrices menaçant de faire la même chose que nous : visiter le château ! Horreur ! Demi tour illico presto et cap sur le parc et les Jardins car l’une des identités marquantes de ce domaine est son patrimoine naturel qui abrite depuis 1992 un Festival International des Jardins ainsi qu’un Centre d’Arts et de Nature qui laisse chaque année libre cours à l’expression d’une quinzaine d’artistes.
Voici quelques spécimens étonnants et créatifs de ce panorama éclectique de la création paysagère contemporaine émaillant le parc et les prés du Goualoup.
Nils Udo, nid dans un volcan et ses mystérieux oeufs géants marmoréens
Voici une forêt fantomatique de cordes tressées, reflet silencieux et immaculé des douleurs des arbres si souvent violentés, que propose, dans l’Asinerie, l’artiste brésilienne Janaina Mello Landini. Bon ! C’est déjà poétique, un tantinet nébuleux et fort emberlificoté ! et j’en conviens, le vrai titre pourrait être : Bois, cordes et miroirs ou, même à la rigueur Cordes, bois et miroirs…
Mais alors, pour vous faire toucher du doigt les immenses pouvoirs de la littérature et la mystification du langage, je vous ai reproduit la « littérature » qui explique ! ce que vous ne sauriez VOIR !
et … j’attends de vous une herméneutique plus fine de cette immersive et inattendue structure rejouant à loisirs cette vaste syntopie/entropie. Juré ! nous attendons …avant de filer fissa revoir la merveille ! Que nous avons probablement si mal VUE ! 🤪